Le tableau présente les maladies chroniques préexistantes les plus courantes (diagnostiquées avant de contracter l’infection) dans un échantillon de patients décédés. Le nombre moyen de maladies observées dans cette population est de 3,7 (médiane 3, écart type 2,1).
Au total, 246 patients (2,9 % de l’échantillon) avaient 0 pathologie, 955 (11,3 %) avaient 1 pathologie, 1 512 (17,9 %) avaient 2 pathologies et 5 723 (67,8 %) avaient 3 pathologies ou plus.
L’insuffisance respiratoire était la complication la plus fréquemment signalée dans l’échantillon de décès pour lesquels les dossiers médicaux ont été analysés (93,3 %), suivie de l’insuffisance rénale aiguë (25,4 %), de la surinfection (21,0 %) et des lésions myocardiques aiguës (10,4 %). Tableau. Troubles les plus courants observés chez les patients décédés positifs au SRAS-CoV-2tousFEMMESHOMMESNon.
Pour 174 personnes décédées
- Chez les hommes (n = 5 012) le nombre moyen de pathologies observées est de 3,6 (médiane 3, intervalle 0-12, InterQuartile Range – IQR (1er quartile = 2 ; 3ème quartile = 5)).
- Pathologies préexistantes et complications chez les patients transférés en réanimation et chez ceux non transférés en réanimation.
Le tableau présente les maladies chroniques préexistantes (diagnostiquées avant de contracter l’infection) les plus fréquentes chez les patients décédés regroupés en deux groupes : ceux qui ont été transférés aux soins intensifs (n = 1825) et ceux qui n’ont pas eu ce type d’hospitalisation et où le décès est survenu aux urgences ou dans un autre service hospitalier (n = 6437).
Chez les patients décédés en USI, le nombre moyen de pathologies observées était de 3,0 (médiane 3, SD 2,0). Chez les personnes non admises en réanimation, le nombre moyen de pathologies observées est de 3,9 (médiane 4, écart type 2,1).
Les cardiopathies ischémiques, la fibrillation auriculaire, l’insuffisance cardiaque, les accidents vasculaires cérébraux, la démence, la MPOC, le cancer, l’insuffisance rénale et l’insuffisance respiratoire sont plus fréquents chez les décès qui n’ont pas été admis aux soins intensifs.
L’insuffisance respiratoire était la complication la plus fréquemment signalée dans l’échantillon de personnes décédées, qu’elles aient été hospitalisées ou non dans une unité de soins intensifs.
- Les complications non respiratoires (surinfection, atteinte rénale aiguë, atteinte myocardique aiguë) sont d’autant plus présentes chez les personnes décédées en réanimation.
- Comme déjà précisé à la section 3, ces données ont été obtenues à partir d’un échantillon de personnes décédées dont il a été possible d’analyser les dossiers médicaux.
Caractéristiques des décès par tranche d’âge
Le tableau présente les maladies chroniques préexistantes les plus courantes et les complications liées à l’infection par le SRAS-CoV-2 chez les patients décédés répartis en 4 groupes d’âge (16-59, 60-69, 70-79, ≥80 ans).
La prévalence des cardiopathies ischémiques, de la fibrillation auriculaire, de l’insuffisance cardiaque, des accidents vasculaires cérébraux, de l’hypertension artérielle, de la démence augmente avec l’âge ;
D’autre part, avec l’avancée en âge, la prévalence des maladies hépatiques chroniques, des pathologies nécessitant une dialyse, de l’infection par le VIH et de l’obésité diminue ; pour le diabète, la BPCO et le cancer, il n’y a de diminution que dans le dernier groupe d’âge contrairement à la croissance générale avec l’âge ; pour les maladies auto-immunes, au contraire, on n’observe une augmentation que dans la dernière tranche d’âge, contrairement à la diminution avec l’âge.
Quant au nombre de pathologies, la prévalence de ceux qui ont 3 pathologies ou plus augmente avec l’âge, tandis que la prévalence de ceux qui ont moins de 3 pathologies diminue avec l’âge. Pour toutes les pathologies considérées, la tendance est statistiquement significative.